Saut en parachute : même pas peur !

4 000 mètres d'altitude, 60 secondes de chute libre.

Hier après-midi fut un jour béni des cieux. Mon premier saut en parachute, en tandem bien sûr. Décapant. Inoubliable. il faut dire qu'avec Marin Ferré, champion du monde en vol relatif comme tandem, rien à craindre ! Après de brèves explications sur les gestes essentiels et les attitudes à prendre pour rester en vie, direction le twin otter, un petit avion américain, pas tout jeune mais fiable. Il monte à 57 mètres oar seconde : "un peu lent l'appareil" me confie les parachutistes. A mes côtés dans l'avion, une bonne doizaine de compétieurs qui vont sauter une poignée de secondes avant moi. La routine pour eux.

1 000 mètres d'altitude, 2 000, 2 500 : c'est l'extase. Le ciel m'ouvre ses volets bleus, avec de floconneux nuages blancs pour coussinets. Que la terre est basse ! C'est le stop moteur général : je ne pense plus, je regarde ou plutôt je contemple. Ce vent me donne de l'espérance. Un petit bonjour à Epsi, le pilote. Pousse le vent, souffle le vent et chasse les nuages. Ciel, j'aime ton présage.

3 500 mètres d'altitude : mon précautionneux tandem vérifie les points essentiels : la barrette de poitrine est-elle suffisamment serrée ? "Tu peux mettrre tes lunettes maintenant." ça y est, l'adrénaline monte. A droite, à gauche, devant : je ne sais plus trop où fixer le regard. Allez, c'est partiiiiiiiiiiiiiii ! Wouffff ! Une déferlante d'oxygène. C'est l'aspirateur grandeur nature. Droit devant moi à plus de 180km/heure. La tête dans les nuages. J'en prends plein les poumons. C'est mille fois mieux que les embruns dans la figure.

Petit conseil : fermez la bouche, sous peine d'aspirer les nuages qui n'ont pas encore le goût des îles flottantes. Une petite baisse de forme ? Un manque d'oxygène dans votre vie routinière ? Stoppez les rendez-vous chez le kiné ou le médecin. Un saut en parachute est le remède miracle. 60 secondes de chute libre : ça remet les compteurs à 0 !

Petite tape amicale sur les épaules : c'est le signe que le parachute est ouvert. Nous sommes à présent à 850 mètres d'altitude, avec pour unqiue couverture un voile fushia au-dessus de nos têtes. C'est la vie en rose. "Regarde, tu vois le Golfe du Morbihan au fond, avec l'île d'Arz à gauche et l'île aux Moines en forme de croix", me suggère Marin Ferré. C'est lui qui gère, avec l'altimètre au bras. Moi, je fais ma touriste, les bras et les jambes ballants, perchée au-dessus du monde. Elle est pas belle la vie ? "Petit virage à droite à 360°"! J'ai le coeur qui tourne ! Stop-atterrissage, en douceur s'il vous plaît. Instants enchanteurs, ça plane pour moi !!!

Comments

[framboisine]

l'île aux moines d'en haut, le golfe, , le vertige de l'air ce doit être une sacrée expérience, bravo à toi, Françoise

[marie-thé]

ohé !miss nana qui semble planer jusquà madère ?
reviens-nous !!!celà donne droit à un poème :
Tu n'es pas un nuage,
Mais tu as avec lui,
Quelque chose en commun .
Lui se laisse aller au vent ,
Toi, tu dois te laisser aller,
A ces choses dont on ne sait rien ,
Et qu'on nomme les humeurs.
Ni toi , ni lui ,
N'êtes votre maître.
Toi plus que lui quand même
Grâce au don de voyance.

bisous des colombes de tréalvé